Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PolemiKe.free.fr
11 septembre 2008

Nos amis les clodos : Par Akioh

La suite de l'article, les commentaires, les autres articles sur le site :
http://polemike.free.fr
l'article :
http://polemike.free.fr/index.php?topic=14.0

Je n'ai pas de documentation a disposition a cet article, ça part plutôt d'un constat personnel, a nous ensuite d'en discuter.

Je voudrai que l'on parle des Sans Domiciles Fixes (SDF) que l'on croise régulièrement dans la rue.
Ca m'arrive assez fréquemment de donner un peu d'argent a qui m'en demande, mais quand j'essaie d'aborder le sujet avec mon entourage, j'entends vraiment de tout.
Alors oui un peu de tout :

- Pour certains on se bornera a la logique "pourquoi donner a celui-ci plutôt qu'à celui là ? Donc dans le doute je donne a personne".
Je suis tenté de répondre que la vie est faite de choix, on ne peut pas être amis avec tout le monde, on ne peut pas faire tous les métiers, on ne peut pas s'acheter tout ce qui nous plait, etc etc etc... Si on suit cette logique alors on pourrait dire "pourquoi être amis avec un tel plutôt qu'un tel, dans ce cas là autant être amis avec personne"...vous suivez la logique ? En tout cas elle semble assez faussée. C'est une des occasions ou on se refuse a faire un choix, là ou a tant d'autres reprises ces mêmes choix construisent notre vie.

- Pour d'autre ce serait un style de vie, des gens qui s'adaptaient mal à notre système et qui décident d'aller vivre dans la rue, sous les ponts, et accessoirement dans leur pisse, a bouffer ce qu'on leur jette et à mendier, à dormir dans la crasse. Donc soit je suis complètement à côté et les SDF sont bel et bien des rebelles qui se créent un mode de vie alternatif, soit certains interlocuteurs sont passab658beggar_747522lement de mauvaise foi.

- Pour encore d'autres, ils seraient presque méprisables parce que quand on est aussi bas dans la vie, on ne peut que remonter (y a un petit côté Disney là dedans). En somme, puisqu'ils n'ont plus rien, ça devrait d'autant plus les motiver a entreprendre quelque chose, à aller voir ailleurs et repartir à zéro.
J'ai plusieurs objections à ça, déjà la fatigue, que ce soit physique ou l'esseulement, j'imagine mal qu'on pète la forme a rester dans son caca la journée, a dormir dehors et a se nourrir exclusivement de ce que l'on trouve, quitte a ne pas se nourrir du tout.
De plus dans une société libérale, on admettra que les pauvres ont tendance a rester plus pauvres et les riches a devenir plus riches, de là peut on vraiment attendre d'un type n'ayant pas de domicile, donc pas de biens, et une hygyène plus que douteuse de partir a la conquête de l'ouest, la ruée vers l'or ?
Je ne dis pas qu'il est impossible de s'en sortir mais simplement que les chances diminuent suivant la situation sociale. Après rien n'empêche a un SDF d'inventer par hasard la nouvelle machine à éplucher le jambon qui révolutionnera le monde occidental jusque dans ses fondements, rien n'est impossible dans l'absolu, mais simplement par bon sens, on admettra que c'est peu probable.

- Enfin et ça a tendance à être ce que l'on entend le plus : "Si je dois donner, je ne veux pas être le seul, il faut que tout le monde s'y mette en même temps, auquel cas je ne donne pas, ce n'est pas juste".
Ici celà pourrait nous rappeler cette logique de déresponsabilisation derrière la masse qui était si chère a nos amis les nazis, et qui a tendance a se retrouver un peu partout (exemple dans notre cas au lycée, quand un élève fais une connerie avec d'autres camarades, mais qu'il est le seul a se faire punir, il déclare alors que "ce n'est pas juste, pourquoi seulement moi ?!", il justifie le caractère "juste" de l'action uniquement par le fait qu'il n'était pas le seul).
Je suis partisan de l'idée qu'en s'instrumentalisant pour avoir des notes a l'école, on est exactement dans la même logique, mais ne nous éloignons pas.
Donc on ne donne pas en fonction d'un semblant de justice sociale ou d'équité, "ça pourrait tout a fait être moi qui me retrouve dans cette situation après tout, alors autant aider"; non on donne en fonction des autres, de la masse indifférenciée qui fais collectivement ce choix de donner.
Donc ce qui est juste, c'est ce que font "tous les autres"; démocratie triomphante.

- Un dernier point intéressant : le loto, qui est un jeu qui consiste à cotiser pour une somme colossale pour qu'une seule personne rafle la mise. On vas instinctivement y participer alors que l'on sait que les chances de gagner sont infimes, mais cela motive tout de même des millions de gens. Et quand bien même il y a un gagnant, quelqu'un au monde a t'il besoin d'autant d'argent ?
Si on se cotisait instinctivement pour des gens qui crèvent dans leur pisse, peut être qu'on rétablirait un semblant d'équité, mais non, on le fais pour qu'une seule personne gagne beaucoup trop, mais on le fais en masse, sans qu'on nous le demande

La suite de l'article, les commentaires, les autres articles sur le site :
http://polemike.free.fr
l'article :
http://polemike.free.fr/index.php?topic=14.0

Publicité
Publicité
Commentaires
PolemiKe.free.fr
Publicité
Publicité