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PolemiKe.free.fr
11 septembre 2008

La meilleur façon de se tirer une balle dans le pieds c'est encore la notre !

Les commentaires, la suite de l'article et le site en intégralité :
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21 Août 2008 : LeMonde.fr

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Annoncée par Nicolas Sarkozy le 15 mai, la loi créant un droit d'accueil à l'école primaire pendant le temps scolaire, en cas de grève notamment, a été promulguée par le chef de l'État et publiée, jeudi 21 août, au Journal officiel. Elle avait été définitivement adoptée par le Parlement le 23 juillet. Le Conseil constitutionnel, saisi de deux recours par des parlementaires de gauche, avait ensuite validé début août l'essentiel de ce projet du ministre de l'éducation, Xavier Darcos.

Le texte impose aux communes d'organiser l'accueil des élèves des écoles primaires, publiques ou privées sous contrat, lorsque la proportion des enseignants grévistes dans une école dépasse 25 % de l'effectif. Il est applicable dès cette rentrée, et oblige les enseignants grévistes à se signaler à leur hiérarchie quarante-huit heures avant le début du mouvement. Le projet met en place un dispositif d'alerte sociale obligeant les différentes parties à négocier avant le dépôt d'un préavis de grève. De plus, il étend le service d'accueil pour les élèves en cas d'"absence imprévisible" du professeur et de son non-remplacement.

Le 7 août, le Conseil constitutionnel avait jugé que l'instauration de ce droit d'accueil ne restreignait pas de façon injustifiée le droit de grève. Il avait aussi considéré que la loi prévoyait à un niveau suffisant les ressources nécessaires à la création de ce service public d'accueil des élèves des écoles maternelles et élémentaires. Cependant, les "sages" de la République avaient jugé que les déclarations préalables de participation à la grève, prévues par ce projet, devaient rester individuelles. 
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Je vous entends déjà hurler petits communistes en herbes "Mais une des forces du droit de grève n'est elle pas justement de pouvoir être imprévisible ?"


Effectivement, le principal soucis qu'une grève engendre est la perte de productivité liée à l'arrêt de travail des employés. Dans les cas de grèves d'agents de services publics (ici des professeurs) ceux ci sont les employés et les élèves sont les clients qui souffrirons de la perte de productivité que l'État doit assurer.
Puisque "l'école est obligatoire pour tous" -on ne le répétera jamais assez, trop peut être mais jamais assez-  l'État s'engage à donner un enseignement à tout ses jeunes citoyens. En ne respectant pas ses engagements, il se met dans une position illégale vis à vis de tout ces millions de Français qui croient en l'éducation nationale, mais pire encore, de la loi auquel il s'est lui même soumis et dont il est l'expression.

Revenons en arrière pour mieux comprendre le principe de la grève.

  • En 1864, Emile Ollivier fait passer une loi à son nom reconnaissant le droit de grève.
    Le droit de grève est accordé, mais uniquement aux salariés/employés d'entreprises, les revendications de fonctionnaires étant considérées à l'époque comme ne pouvant que nuire à l'intérêt général puisqu'une grande minorité (fonctionnaires) pouvaient se rebeller contre leur employeur (l'État) bloquant tout le système mis en place pour des "intérêts personnels communs" alors que l'État ne reflète que le désir commun.
    Illustrons les propos d'un exemple; les salaires des fonctionnaires sont fixés par l'État lui même, en fonction des besoins d'un individu pour vivre (Le SMIC). De même manière nous pouvons supposer que l'employeur "État" respectera toujours le salarié "fonctionnaire" puisqu'il en va du bon fonctionnement global du pays, tandis que les fonctionnaires, eux peuvent être soumis à des désirs personnels,un soulèvement de l'administration pour une augmentation de salaire par exemple.
    Jusqu'en 1946 les fonctionnaires n'eurent pas le droit de grève, naturellement après le régime de Vichy et la collaboration administrative de l'État dans la déportation de Juifs et d'enfants (rafle du Vel' d'Hiv) la notion d'État comme expression d'intérêt commun est remis en question.

    Citation

    "La controverse sur les grèves dans les services publics vient du fait qu'il y a conflit entre le droit de grève et le principe de continuité du service public, qui sont deux principes à valeur constitutionnelle que les tribunaux doivent concilier (Décision n° 79-105 DC du 25 juillet 1979)."


    A partir de 1946 les fonctionnaires peuvent donc se mettre en grève dans une certaine règlementation afin de ne jamais provoquer le chaos (hôpitaux fermés, plus de gendarmes, policiers, pompiers)
    Les grèves surprises ne sont donc pas légales dans le service public puisque les fonctionnaires doivent assurer la continuité des services publics.
    Un préavis de grève est donc nécessaire avant toute grève de fonctionnaires, permettant de trouver des compromis pour assurer un service minimum.

    Citation

    "L'instauration d'un service minimum effectif dans les transports en commun, et plus généralement dans les services publics, est souvent proposée par les partis de droite. Le service minimum est déjà prévu légalement, avec des effets divers selon les secteurs. Il entrerait en contradiction avec le droit de grève qui est considéré comme un droit fondamental des salariés. Jusqu'ici, le législateur n'a pas su trouver une formule conciliant ce droit et celui de continuité du service public."



C'est donc ici que le problème se pose; comment concilier ces deux obligations ?
Le principe de la grève est de nuire à l'employeur afin que celui ci prenne en considération les demandes des salariés, mais l'impact d'une grève est il le même lorsque l'État assure un service minimum et en assurant la continuité d'un service public ?
Les grèves ne sont elles pas justement destinées à améliorer les services publics en améliorant la qualité de travail des employés ?
Le gouvernement peut il consciencieusement laisser un service public comme un hôpital fermer ses portes et refuser de tenir ses engagements ?
Peut on accepter de faire perdre une année à des étudiants pour améliorer les conditions futurs d'enseignement ?

Un élève qui n'a pas de professeurs pendant un an s'en sortira il mieux ou moins bien qu'un élève travaillant toute sa scolarité dans une classe de 35 ?

En d'autres termes, mieux vaut il sanctionner quelques individus pour tenter (selon certains) d'améliorer le futur ou de persévérer dans une probable erreur, de nuire à une génération d'individu toute entière afin de constater l'erreur et de pouvoir y trouver une solution dans l'avenir ?


Trouvons y des alternatives, des solutions ensemble !

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